Le Village

1897, dans un petit village... Une société recluse, vivant paisiblement dans une large clairière, subît les affronts de la folie et de la maladie. La ville d'à côté pourrait apporter bien des solutions, mais voilà: la forêt alentour est parsemée de créatures, et elles semblent en colère ces derniers temps... Si le choix d'aller les défier est dur, il est plus dur encore de savoir ce qui se trame parmi les habitants.
Tout d'abord, je n'ai pas du tout accroché à Signes, et la trompeuse bande-annonce de ce Village me fesait redouter le pire... Le pire n'est pas arrivé, mais je reste bien mitigé: la première moitié du film (pourtant la plus décisive) m'a semblé desservir les reste de l'histoire. Histoire qui, à défaut d'être originale, possède un attrait certain. Si la fin n'est pas exempte de défaut, c'est décidemment cette première partie qui me semble tronquée, et qui amène trop facilement le dénouement, plutôt que de chercher le McGuffin, qui aurait été bien plus malin dans ce cas. Peut-être que Shyamalan avait l'envie d'emmener le spectateur au plus vite dans cette communauté... Quoi qu'il en soit, ce manque de background d'icelle fait défaut.
Ce n'est pas un film sur la peur, ni sur l'amour: c'est un film sur le besoin humain de maîtriser sa vie, et de déployer son énergie pour corriger ce qui ne va pas... En occultant l'égoïsme de son plan. Les anciens imposent, et brident leurs propres enfants, dans l'espoir qu'ils ne revivent pas ce qui a poussé leurs parents à fuir; mais si un homme fait une erreur, son fils fera t'il la même? Si oui, comment savoir qu'il ne pourra pas s'en sortir?
Le jeu des acteurs, tire le film vers le haut, malgré mes griefs. Bryce Newton Howard, en remplaçant Kirsten Dunst peu avant le tournage, s'en tire trés bien: pas que son personnage soit une merveille d'écriture, mais elle sait parfaitement faire ressentir au spectateur toute la sensibilité de cette jeune aveugle. Mentions également à Phoenix et Brody, qui confirment tout le bien que l'on pensaient d'eux. Le boulot du chef op' et du réalisateur sont trés efficaces, bien que l'univers buccolique risquait la caricature et les stéréotypes, ils ont sû éviter les éceuils.
Bilan mitigé au final, et je comprend tout autant les détracteur que les admirateurs de ce film: beaucoup de qualités, mais au service d'un scénario qui ne semble pas exploiter son potentiel, ni maîtriser ce qu'il tente de mettre en place.

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