La Mort Dans La Peau

Jason Bourne vit à l'écart du monde civilisé, afin de ne pas se faire repérer par son organisation, qui le recherche toujours. Ils cherchent une taupe, et son empreinte a été retrouvée sur le lieu d'un meurtre; mais d'autres personnes le retrouvent, tuent sa copine et le croient mort. Bourne n'a qu'une solution: réapparraître à la vue de tous, et redistribuer les cartes.

L'histoire commence 2 ans après le fin du premier. Bourne et Marie sont heureux, en Inde, à l'abris de tout; puis la machine se remet en marche. La structure est classique: l'agent dormant qui reprend du service pour prouver qu'il n'est pas coupable du crime qu'on lui attribue. Il y avait de quoi faire, et surtout, de faire efficace. Le précédent volet ne brillait pas non plus par son originalité... On pouvait en espérer autant pour la suite. Mais ce n'est pas le cas: tout semble arriver "parce que ça doit arriver". On croirait un scénario-type issu d'un manuel de script-writing: toutes les 10-12 minutes de film, il y a une action, sécable en deux, afin d'y glisser la pub lors de la diffusion télé.

Les acteurs du 1 caméotent plus qu'autre chose, mais le font convenablement. Les musiques se font discrètes, ce qui est plutôt bon signe. Les cascades et bastons sont bonnes... Mais alors, où veux-je en venir? A la réalisation, mon bon, à la réalisation: les cadreurs ont semble t'il été engagé sur présentation d'un certificat médical de Parkinson avancé. On a équipé les caméras de vibreurs Nokia, et Carte noire a produit le film. C'est tout bonnement immonde lors de certaines scènes (sans action!), c'est difficilement supportable pendant la majeure partie du film, et il y a quelques passages sous Lexomil qui permettent de reposer les globes occulaires. Ouf.

J'avais beaucoup aimé La Mémoire Dans La Peau, et cette suite est un (grosse) déception. S'il faut reconnaître l'efficacité des combats, et des cascades en général, le reste est presque désagréable à regarder; et comme il n'y a rien de bien passionnant qui vaille le coup de braver la réalisation...