Père Et Flic

L'inspecteur LaMarca est un bon flic. Pourtant, sa vie n'a pas été facile: fils d'un condamné à mort pour infanticide, il a lui-même abandonné son enfant suite à un divorce douloureux. Mais il a fait fi de son passé, passe ses nuits auprès de la voisine d'en-dessous, à laquelle il n'a rien dit. On lui confie alors l'enquête sur le meurtre d'un dealer; son fils en serait le responsable... Il va falloir que l'inspecteur LaMarca fasse de l'ordre dans sa vie.

C'est nul. Point. Non, non, c'est tout.

J'aurais aimé développer, écrire un pavé monumental qui serait resté dans les annales... Mais ce film n'en vaut pas la peine. Un casting alléchant: DeNiro, Frances McDormand, James Franco (Spider-Man 1 & 2), sous l'oeil de Caton-Jones. Mais le Robert, avec ses kilos en trop (aucun ragingbull-isme là dedans), nous refait sa grimace habituelle. McDormand n'est pas assez exposée (elle se plaind de ne rien savoir de son amant alors qu'elle ne semble avoir aucun passif elle-même - tout ce qu'on sait, c'est qu'elle n'aime pas les orages), et Franco est peu expressif, en junkie ayant tout piqué à DiCaprio/Jim Carrol (dans The Basketball Diaries).

J'aurais pû faire une liste des pathos, tellements répétés qu'ils en deviennent insipides... Le scénariste s'est-il senti obligé de nous les infliger? L'histoire est, soit, basée sur des faits réels, mais il n'y avait pas à forçer le trait. Bon, allons-y. Bouh le gentil policier dont le papa était un méchant, et qui est devenu méchant à son tour envers son propre fils; bouh l'ex-femme mégère qu'il n'a pas su apprivoiser... Et vas-y que je te fait mourrir ses copains, que je lui colle une belle-fille ex-clean redevenue junkie, un petit-fils au même nom que le papa chaise-électrifié dont il apprend l'existence quelques heures avant que sa mère l'abandonne et qu'il foute le mioche à la DDASS, et vas-y les appartements délabrés, l'atmosphère glauque, et les ruines au bord de la plage "où papa-maman et les enfant se réunissaient pour voir les avions décoller"... Si ce n'était pas si sérieux aux yeux du réalisateur, on aurait pu en rire.

Ah, le voilà, le peut-être vainqueur du peu envié trophé du "film dont la pellicule pourrait servir à tapisser le fond de ma poubelle"... Il arrive parfois que je m'ennuie au cinéma; mais rarement autant. Tout fleure bon le déjà-vu, le faux-crade, et le désintérêt le plus profond se dégage au bout de 20 minutes. A oublier trés (mais alors trés) vite.