Steamboy

1851, L'Angleterre en pleine époque victorienne... Ray, jeune garçon doué pour la mécanique reçoit un colis de son grand-père, parti travailler aux Etats-Unis. Un objet étrange nommé "ballon vapeur", qu'il n'est censé donner à personne. Mais voilà que des membres de la société O'Hara veulent le récupérer... A tout prix. Tout aussi désireux de savoir à quoi cela sert, que d'appliquer les souhaits de son grand-père, Ray va découvrir quelque chose à laquelle il ne s'attendait pas.
Après son chef-d’œuvre, Akira, Katsuhiro Otomo n’avait plus grand-chose à prouver. Il s’est pourtant affairé dans ce projet de grande ampleur, dangereux à cause de la complexité des mécanismes à reproduire, tout l’est la mise en épaisseur des personnages. Et c’est bien là le problème: ce deuxième point ne semble pas atteint. D’un point de vue graphique, tout d’abord; le dessin des humains est très lisse, trop même, parfois, et souffre de son manque d’inspiration, comparé au gigantisme et à l’ingéniosité des diverses machineries. D’un point de vue scénaristique, ensuite: malheureusement, beaucoup de personnages ne semblent être que des faire-valoir, masquant le manque de profondeur des trois-quatre personnages principaux.
La relation de Ray avec son père et son grand-père aurait pu amener une réflexion intelligente sur les clans, les guerres qui s’en déduisent, et les discussions pour apaiser les situations ; chacun son expérience, chacun ses idées, et des compromis au milieu. Au lieu de ça, l’habituel discours est ressorti : la guerre, c’est mal. De façon bien maladroite qui plus est, puisque cela semble être le seul moyen des adultes du film pour tenter de se démarquer.

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