
Un écrivain... Il pensait écrire de la SF, mais il écrivait sur le passé. Dans son roman, un mystérieux train partait de temps en temps pour 2046. Tous ceux qui allaient là-bas étaient mus par la même intention... Retrouver leurs souvenirs perdus. Certains affirmaient qu'en 2046 les choses étaient immuables. Personne ne pouvait en être sûr. En tout cas, nul n'en était jamais revenu. Sauf lui. Il voulait changer.
Attention, critique super speed.
Ah, le voilà le film qui possède autant de versions qu’il existe de festivals de cinémas… Cinq ans, c’est ce qu’il a fallu à Wong Kar-Wai pour finalement terminer et présenter son film. La question qui se pose, c’est évidemment: "5 ans pour ça ?"…
Bon, maintenant, je suis censé développer. Eh bien, soit. Vous avez aimé In The Mood For Love? Si la réponse est non, passez directement à la prochaine critique. Si la réponse est oui, vous allez vous dire à la fin de la lecture que vous auriez dû dire non. Vous êtes toujours là? 2046 est, pour résumer gaiement, un prolongement/suite façon remake de ce qui est peut-être le chef-d’œuvre de WKW… A quelques détails près. Vous avez aimé l’esthétisme de l’autre? Celui-ci ne lui arrive pas à la cheville. Vous avez aimé le montage de l’autre? Celui-ci ne lui arrive pas à la cheville. Vous avez aimé quoi que ce soit dans l’autre? Celui-ci ne lui arrive pas à la cheville. Et je vous déconseille la prise de Lexomil avant la séance.
Bien sûr, il y a deux exceptions. La première, c’est le cast. Tous les acteurs (et trices, ne soyons pas sectaires) sonnent justes, et sont seulement limités par des personnages pas toujours bien dégrossis. Un peu de finesse leur aurait permis d’illuminer encore plus l’écran.
La deuxième, c’est la réalisation. Mis à part quelques plans CGI réalisés par son fils de 4 ans sur le PC familial, Wong Kar-Wai reste un réalisateur de talent… Mais même les meilleurs peuvent se planter. Il sait manier la caméra, à en regretter de n’avoir rien de bien intéressant à filmer.
Si vous aimez ne rien comprendre, préférez un film de David Lynch. Quitte à avoir des histoires dans le désordre, autant avoir envie de reconstituer l’histoire. Ici, ça manque de charme, d’atmosphère, de bizarrerie. C’est soporifique, on sait au bout de 20 minutes que ça va être long, et on s’accroche comme on peut au travail des acteurs.
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