Resident Evil: Apocalypse

A Raccoon City, le Hive (le laboratoire secret d'Umbrella) est rouvert. Mais le virus-T, jusqu'alors contenu, s'échappe, et commence à contaminer la ville. Umbrella impose un contrôle des habitants, mais il est trop tard... Jill Valentine et quelques autres se retrouvent confrontés à divers monstres; c'est alors que surgit Alice, relâchée de sa prison hospitalière. Ses souvenirs sont flous, mais ses capacités semblent décuplées.
Le premier épisode appelait une suite: une fin énigmatique, un succès en salle comme en vidéo, et une storyline vidéo-ludique qui ne demandait qu’à être exploitée. Pourtant, les fans comme les profanes de l’univers Resident Evil semblaient avoir été déçus. Des zombies ridicules, pas aussi nombreux qu’il le fallait, des rebondissements ridicules, des cascades idoines… La liste est longue. Au final, ont avait eu le droit à un film hype, aseptisé, ne reflétant pas l’univers gore des jeux.
Qu’en est-il de cette suite? Il y a de légers mieux, bien sûr, mais les travers sont toujours là. Ca manque de sang et de sincérité. Le but est de faire de l’argent rapidement, juste de quoi décider les producteurs à faire une séquelle. Les personnages prennent des poses pseudo cool à chaque coup de feu, le moindre high kick est sujet à 12 plans consécutifs (le tout en 3 secondes)… Si d’autres films assument ce statut de film divertissant, volontairement léché graphiquement, au dépend de l’histoire (on pense aux Charlie’s Angels), cet Apocalypse est surtout un pétard mouillé. Ah, il y a du monde pour filmer en gros plan le mini-short de Jill, ou les mini-seins d’Alice, mais dès que ça peut devenir intéressant, tout le monde déserte. Parce que le plus attristant, il est là: plus encore que la médiocrité, c’est un manque d’exploitation du potentiel qui fait mal. Parce que des idées, il y en a. Plein (dans la limite du raisonnable, hein). Mais dés qu’il y a une amorce de quelque chose de bien, tout s’effondre. Quand on voit L’Armée Des Morts, il y a de quoi faire.
Jovovich, fidèle à sa renommée d’actrice limitée, n’essaye même pas de batailler. Elle ne pourrait pas même si elle le voulait. Son rôle ne consiste qu’à apparaître à l’écran en faisant la gueule, à flinguer des créatures en images de synthèse, et à kung-fu-fighter des figurants maquillés à la va-vite. Elle ruine chacune des scènes où elle apparaît… Enfin, elle ne ruine pas grand-chose, les autres acteurs ne tentant même pas de relever le niveau. Sienna Guillory… Soit elle a le talent d’une huître, soit elle a prêté son jeu d’actrice à quelqu’un d’autre. Les autres, n’en parlons même pas. Si on est généreux, on remarquera Oded Fehr (La Momie), écrasé par le néant du scénario.
Et ce n’est pas la réalisation qui tente de sauver les meubles. La prochaine fois, faudra scotcher la caméra sur le pied de Jovovich, ça amènera du mouvement dans les scènes d’action. Là, ça tremble, ça film à côté, ça bouge à en être flou... Heureusement qu’il y a des scènes calmes, ça amoindri les risques d’épilepsie.
Rien à sauver, donc. A part des idées non développées, source de frustration, le film n’amène que du rien. Oh, c’est du rien avec Jovovich, trois gouttes de sang et des punchlines qui tombent à plat; mais c’est comme du quelque chose qui sonnerait comme du rien. Les scènes musclées font peine à voir (on peine d’ailleurs à distinguer quoi que ce soit), ça explose, ça boom-boom dans les enceintes… Dans le vide. Bref, à éviter.
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